Auteur – chorégraphe : Philippe Découflé
Musique : Nosfell
Théâtre : Espace Michel Simon, Noisy le grand
Date : 30 et 31 mars 2012

Philippe Découflé est né en 1961. Il se forme par le biais de trois personnalités : Isaac Alvarez, mime et chorégraphe qui incarnera notamment Belphégor, Annie Fratellini, première femme à interpréter l’Auguste, issue d’une grande famille du cirque, dont il apprendra le gout pour les domaines circassien et une attirance pour le burlesque, et Merce Cunningham, qui fit la liaison entre danse moderne et contemporaine et lui appris l’importance de la notion du hasard. Parmi ses autres influences, on cite Alvin Nikolaïs pour la notion de spectacle total et Régine Chopinot, pour l’utilisation de l’accessoire comme appendice du danseur.
Philippe Découflé a eu un parcours éclectique. Son succès arrive en 1992 avec sa mise en scène des Jeux Olympiques d’Albertville. Avant cela, il créée en 1983 sa compagnie DCA (Diversité Camaraderie Agilité) et gagne la même année le concours de Bagnolet et le prix du ministère de la culture. Il met en scène d’autres événements sportifs, réalise des clips de New Order, travaille avec le Crazy Horse Saloon, met en scène le défilé du bicentenaire de la révolution. En somme, son travail est ouvert éclectique et apprécié.
Les différents thèmes de tous les tableaux ont toujours un lien avec le titre « Octopus », cet être à huit membres. De cet animal, il a extrait toutes les significations possibles pour en faire des saynètes. Le couple, l’Amour surtout dans une version physique, ces deux êtres qui ne font plus qu’un, l’animalité, la bestialité qui se cache en chacun de nous, à la fois vu en tant que meute mais également en tant qu’individu. La peur, la fascination pour l’araignée, la mort. Pour traiter l’ensemble de ses thèmes, Découflé a choisi des tons variés : l’onirisme par des jeux de lumières très travaillés, l’humour burlesque par des costumes, notamment celui du mariage individuel où la danseuse est mi-homme, mi- femme, ou par des extraits de textes. Il utilise des matières circassiennes : le couple suspendu dans des fils, symbole de souffrance voulue, de sadomasochisme. Ses univers sont très contrastés et sensuels.


Le dernier aspect dont je voudrais aprler est la musique. La musique est la colonne vertébrale de ce spectacle. Jouée par Labyala Nosfelle et Pierre Le Bourgeois, composé par Nosfelle. Elle rythme chacune des pièces et les musiciens sont visibles sur scène. Mais, c’est surtout à partir d’un morceau que l’idée est arrivée : « Where did you sleep last night ? » de Nirvana qui revient plusieurs fois. Du rock baroque composé par Nosfell au « Boléro » de Ravel, hommage à Béjart, en passant par Nirvana, la musique est tout comme le spectacle : éclectique et prenante.
looks like an amazing show!
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