De : Arnaud
Michniak
Metteur en
scène : Aurélia Guillet
Avec : Maud
Hufnagel, Judith Morisseau, Laurent Papot et Hakim Romatif.
Où ? Théâtre de la Colline
SYNOPSIS
Une soirée
agitée entre amis, où le contexte politique pousse chacun dans ses
retranchements, entre urgence et incapacité à agir. La tension monte, l’une d’entre
eux part. Un homme et une femme, à la veille de s’engager, se disent leur
amour. Leur cheminement amoureux entre en résonnance avec la crise collective.
Au bout de la nuit, les voici tous au seuil d’un nouveau commencement. Ils veulent
parvenir à se regarder et à avancer sans masque, malgré un futur incertain. Aurélia
Guillet qui a mis en scène Muller, Kleist et Strindberg, a cette fois voulu
partir d’entretiens et d’improvisations, avec son groupe d’acteurs et l’auteur
Arnaud Michniak, tous nés dans les années 70, pour interroger leur génération
comme miroir de notre époque : impression de ne pas pouvoir être dans une
parole commune, mais de ressentir communément, bien que confusément, une sorte
de malaise historique, sentiment d’être sans cesse au bord de quelque chose, d’un
étrange commencement, entre lucidité et refus de renoncement…
MON AVIS
Les états-d
‘âme d’une génération, le cul entre deux chaises. Enfin, une partie de cette génération.
La classe moyenne de celle-ci. Des trentenaires, se retrouvent, boivent de la
bière, parlent sans communiquer, font le poirier et reprennent une petite
goulée pour finir. Ils tournent autour de leur nombril, et nous avec. Certains
apprécient, d’autres n’y voient aucun intérêt. Je fais partie de la première
catégorie. Ce qui m’a réellement plu, dans cette représentation, est la mise en
scène. L’utilisation des nouvelles technologies est finement menée. Un léger
voile devant la scène sert d’écran qui laisse les acteurs au second plan. Mais
le travail sur le corps des acteurs reste très présent. Ils dansent, se
tordent, se touchent, se frôlent et s’éloignent. Ils sont assis, debout, à l’envers
dans un besoin de perpétuel changement, qui se révèle, à chaque fois inutile et
vain. Cette idée est reprise par les décors : des blocs, toujours les
mêmes mais toujours déplacés. La pièce n’est pas inintéressante mais elle reste
tout de même limitée dans une quelconque portée d’idée.
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