mercredi 28 décembre 2011

CARNAGE de Roman Polanski

De : Roman Polanski

Avec : Jodie Foster, Kate Winslet, Christoph Waltz et John C. Reilly

Date de sortie : 7 décembre 2011

Pourquoi ? Une scénariste que j’adore, des acteurs que j’adore, un réalisateur que j’adore. Besoin d’autres raisons ?




Ce film a suscité deux types de réactions distinctes : ceux qui ont trouvé ça pas mal mais pas assez abouti ou pas assez différent d’une pièce de théâtre (comme fut celle de mon copain) et ceux qui ont trouvé cela absolument jouissif et libérateur avec un très gros effet de catharsis (comme fut la mienne). Ces deux différentes impressions vont me permettre de montrer les deux aspects qui prédominent dans ce film. Tout d’abord, la grande place du théâtre dans la forme qui en a gêné certain et ensuite, le fond avec la transgression de la politesse et la remise en cause de l’état de culture de l’être humain. 
 
 
Carnage est tiré d’une pièce de théâtre Le Dieu du Carnage de Yasmina Reza qui a travaillé avec Roman Polanski sur le scénario. Cela se sent tous le long du film par l’unité de temps et de lieu, mais cela ne m’a pas perturbé, car au contraire cela apporte un malaise indispensable au film. Il aurait, cependant, été peut-être souhaitable que Roman Polanski travaille un peu plus sa mise en scène afin que cela ne fasse pas trop théâtre filmé. Peut-être plus de gros plan sur certain objets, ou sur certaines expressions des acteur mais par contre j’ai trouvé cela bien qu’on ne voit pas vraiment les gamins car ils ne font absolument pas parti de l’histoire, au final. Certaines personnes, critiques ou simplement cinéphiles en herbe, ont comparé cela au théâtre de boulevard. Je ne suis pas vraiment d’accord. Bien que des rapprochements puissent être fait (les histoires de couples bon bourgeois, l’exagération, les cris, le rire suscité), je considère que les œuvre de Yasmina Reza ont une portée plus analytique de l’âme humaine et de son aptitude à vivre en culture alors qu’elle refoule la plupart de ses pulsions. En cela, je qualifierai son théâtre de mœurs humaines. Ce qui m’amène à mon second point, le thème du film, qui n’est autre que la faillite de l’état de culture de l’homme mis à mal. Ce qui est très agréable c’est que l’on se reconnaît assez facilement sans l’exagération et les coups de violence finaux. Qui ne s’est jamais retrouvé à sourire face à une personne que l’on déteste en attendant que la situation empire pour finalement montré les crocs ? (Si ça ne vous est jamais arrivé c’est que vous être soit un menteur, soit une mauviette). C’est pour cela que j’ai trouvé cela jouissif. J’aime les confrontations, j’aime me battre pour mes idées, pour ma fierté, pour moi en somme. Mais notre société veut que les conflits se règlent à l’amiable, qu’il m’est arrivé tant de fois de vouloir aller jusqu’à ce paroxysme. Mais ce film n’aurait rien été sans ses acteurs,  alors, je vais conclure cet article en saluant les prouesses des quatre acteurs. Jodie Foster et Kate Winslet qui n’ont plus rien à prouver en tant qu’actrices mais qui continuent leur joli chemin. La découverte d’Inglourious Basterd, Chistoph Waltz, toujours aussi bon, drôle. Et John C. Reilly qui en a peut-être fini avec sa ribambelle de rôles secondaires.
 

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