Auteur : Michel de Certeau
Résumé : La culture au pluriel a été écrit par Michel
de Certeau en 1974 et mis en forme par Luce Giard, traductrice d’allemand et
d’anglais et travailleuse au laboratoire d’histoire des sciences du CNRS.
A la suite de la publication de ses premiers ouvrages, Michel
de Certeau fût invité à participer à de nombreuses enquêtes. Il eut donc à ces
occasions, la possibilité de rencontrer des travailleurs sociaux, des
responsables des Maisons de la Culture, des enseignants, des étudiants mais
également des hauts fonctionnaires. Ces rencontrent lui ont permis
d'approfondir sa propre réflexion.
La culture au pluriel rassemble les réflexions que Michel de
Certeau a mené dans des articles et des interviews publiés entre 1968 et 1973
dans différentes revues. Certains de ces articles ont été menés en
collaboration avec d'autres auteurs. Cet essai fait un paysage de la société
des années 1970 d’un point de vue culturel, à la fois trop cloisonnée, élitiste
et à sens unique, malgré l’arrivée des mass médias. Cet ouvrage a été pour la
première fois publié en 1974. Cet essai est divisé en trois parties : «
Exotismes et ruptures du langage », « Nouveaux marginalismes » et « Politiques
culturelles ».
Observations : Michel de Certeau est un historien et
anthropologue français dont les recherches portent sur la construction des
objets d’étude de l’historiographie (écriture de l'histoire) , de la théologie
et de la psychanalyse.
Cet essai s’inscrit assez profondément dans son contexte
post-mai 68. Il ne faut donc pas oublier que sa problématique sera donc liée à
ce contexte. Michel de Certeau, après avoir expliqué le fonctionnement de la
société dans les années 1970, cherche à comprendre quelle est la place de la
culture par rapport à la politique. Et ainsi, implicitement, il donne une
définition nouvelle de la culture face à l’arrivée des mass-médias.
Dans cet essai Michel de Certeau fait état d’une société
violente et cynique, dont l’aspect culturel est aliéné par un pouvoir sans
autorité et une économie capitaliste. Il parle plus précisément des effets de
marginalisation de certains groupes induit par une perte des valeurs ainsi que
par l’arrivée d’une culture de mass-média. Ces groupes sont notamment les
étudiants et minorités régionales face au pouvoir de l’Etat centralisateur qui
a la mainmise sur les programmes de l’éducation. Mais pour ne pas rester sur un
point trop négatif, l’auteur finit en expliquant ce qu’il faudrait faire pour
que la communication culturelle en Europe se fasse plus utilement. Car l’Europe
est un espace mal défini composé de différentes cultures, il faut pour une
communication plus efficace définir plus précisément un destinataire et un
objectif.
Citation : « La culture au singulier impose toujours la
loi d’un pouvoir. A l’expansion d’une force qui unifie en colonisant, et qui
dénie à la fois sa limite et les autres, doit s’opposer une résistance. Il y a
un rapport nécessaire de chaque production culturelle à la mort qui la limite
et à la lutte qui la défend. La culture au pluriel appelle sans cesse au combat
»
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