De : Bernard-Marie
Koltès
Metteur en
scène : Pascal Tagnati
Avec : Jean-Christophe
Folly et Pascal Tagnati
Où ? Théâtre le Colombier à Bagnolet
SYNOPSIS
C'est la
rencontre de deux hommes dans un lieu reculé, au crépuscule. L'un doit
satisfaire le désir de l'autre, l'autre doit nommer ce désir pour le
satisfaire.
PROPOS PAR
PASCAL TAGNATI
Si la notion
de désir est fondamentalement le moteur de la pièce, cette « Solitude » mettra
aussi en perspective les rapports diplomatiques entre l’Afrique et l’Occident.
Bernard-Marie Koltès imaginait les personnages tels quels : un dealer noir et
un client blanc, tous deux pourvus d’un langage et d’une philosophie qui leur
sont propres. Ce sera le cas.
Il y aura un
blanc.
Il y aura un
noir.
Il n’y aura
pas d’amour.
L'ORIGINE DU
PROJET
C’est un
fait-divers du mois d’avril 2009 en Corse qui a été l ‘élément déclencheur : le
meurtre par balles d’un jeune homme. Un règlement de comptes lié au jeu ou au
deal.
Juillet 2009,
match aller, je décide d’entreprendre une étape de travail à ciel ouvert sur un
playground à Alata (mon village natal). Un public concerné par le verbe
koltésien. Les premières options de mise en scène sont définies. Le Dealer
reste un "putain" de noir.
Mai 2010,
match retour, j’entreprends, avec la collaboration de François Koltès, une
deuxième étape de recherche au Centre Culturel Français de Lomé (Togo),
toujours en extérieur. Un public concerné par le verbe koltésien. Du son volé
dans les rues. Le Client reste un "putain" de blanc.
À présent,
tout est là pour en faire un spectacle.
MON AVIS
Bernard-Marie Koltès est, sans hésitation, l’un de mes
dramaturges favoris. J’avais travaillé la toute première réplique de Dans la
solitude lors de mon AJ1 au cours Florent et je n’attendais que l’occasion de
pouvoir voir une adaptation de cette pièce. J’ai eu la chance de remarquer un
prospectus sur cette mise en scène du tout petit théâtre à Bagnolet. Nous
étions à peine cinq dans la salle. L’espace scénique était même plus grand que
celui prévu pour le public. La mise en scène était minimaliste (mise à part
quelques petits apartés footballistique) mais c’était exactement ce qu’il faut
pour cette pièce de Koltès. Je ne saurai en dire plus tant je l’aime. Je ne
voudrais pas dire n’importe quoi ou me lancer dans des surinterprétations stupides.
Le plus simple est que vous lisiez la pièce pour en comprendre la force, la
violence et la subtilité. Koltès a réussi à traduire la nécessité et la difficulté
des relations entre hommes. Je la relirai bien ce soir, d’ailleurs.
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